Wednesday, January 13, 2016

Bienvenue sur mon blog de mon projet de synthèse!

Dans ce blog, vous pourrez observer ma progression de long en large, dans toutes ses étapes et les parties que peuvent mon projet de synthèse.

FICHE DESCRIPTIVE DU PROJET:

J’ai toujours été un grand passionné de jeux vidéo et depuis longtemps. Cette passion a influencé mon cheminement et la formation académique que je suivrai à travers l’avenir. Près de vingt ans plus tard, j’ai eu le privilège de devenir étudiant au NAD, dans le profil Jeux Vidéo,  et ce depuis plus de 3 ans. Ce que j’ai appris et ce dont j’ai pris conscience avec mes années à cette école, c’est qu’il existe une multitude d’éléments et de pipelines récurrents relatant du côté artistique et design d’un projet de jeu vidéo. Il est vrai que la formation principale que j’ai reçu au NAD repose beaucoup sur le côté 3D (modélisation, animation, ‘’level art’’) des jeux vidéo, mais ce qui m’a marqué le plus c’est surtout l’aspect concept et design 2D, que cela soit par rapport aux personnages, aux environnements ou aux différentes illustrations sur lesquelles j’ai travaillé jusqu’à ce jour.

Ainsi, voilà ce qui nous amène à ma proposition pour le projet de synthèse. Ce que je voudrais faire consiste à créer un document de style ‘’Official Art Book’’, qui regrouperait une multitude de designs et de concepts de personnages, d’environnements divers et d’illustrations. Ce serait de type fantastique (super-héros) évoluant dans un monde pseudo-futuriste,  et le tout appartiendrait au même univers. Évidemment, le document ne sera pas aussi étoffé qu’un ‘’Official Art Book’’, qui ont généralement de 150 à 350 pages de concepts et d’illustrations variés, mais cela donnerait une meilleur idée de l’univers de XIII Black Roses.

Parmi les raisons qui m’ont amené à cette idée de projet, la principale fut le cours de ‘’Game Design Fundamentals’’, donné par Olliver Sykes. Dans ce cours donné à la session d’automne 2013, nous avions eu pour but de créer un ‘’Game Design Document’’ pour un jeu de super-héros. J’ai eu beaucoup de plaisirs à travailler sur ce projet, ce qui a permis de rallumer ce puissant intérêt que j’avais pour le design et le dessin en général. Malheureusement, plusieurs idées de design et de concepts avaient été mises à l’écart due à une contrainte de contenu et de temps. J’aimerais pouvoir, avec le projet de synthèse, explorer et pousser davantage les concepts et les idées derrière cet univers que j’avais créé il y a quelques sessions, afin de réinterpréter le ‘’Power fantasy’’ généralement typique des bandes dessinées de super-héros.


Figure 1. Logo du projet, tiré du travail final de ''Game Design Fundamentals''


La deuxième raison est que j’ai toujours trouvé intriguant et intéressant le processus de création et de conceptualisation de personnages. Par le design, on peut souvent avoir des indices sur les personnalités, l’histoire ou l’attitude qu’ont ces personnages. Que cela soit Yoji Shinkawa (connu pour les séries Metal Gear Solid et Zone of the Enders) ou Wesley Burt (‘’concept artist’’ chez Massive Black, sur la série InFamous), leur style et leur technique ont eu une influence importante sur mon style de dessin et dans la manière que j’aborde mes différents designs. J’aimerais donc mettre en pratique ce que j’ai appris en design de personnages afin de créer ma propre signature visuel, tout en m’inspirant du style de Yoji Shinkawa (dessin détaillé et très contrasté) et de Wesley Burt (rendu et choix des couleurs, poses dynamiques). Par mon projet de synthèse, j’aimerais consacrer une bonne partie de ce temps de production, soit la session d’Hiver 2016, à faire des concepts 2D de personnages ayant un rendu semi-réaliste et qui les illustreraient dans la démesure et l’empathie, tout en utilisant la 3D comme outil de référence autant pour l’échelle, les proportions ou la perspective.


Figure 2. Yoji Shinkawa, concepts tirés de la série Metal Gear Solid (1998-2015)

Figure 3. Wesley Burt, concepts créés pour la série InFamous (2009-2015)
La dernière raison serait que je trouve, même aujourd’hui, qu’un environnement est peut-être suffisant pour donner une idée relativement claire du type d’univers auquel on fait face. Que cela par les divers compositions, par le choix des couleurs, par la manière que les plans sont présentés et mis en valeur ou par l’importance de l’éclairage dans ces illustrations, des artistes comme Takeshi Oga (connu pour la série Gravity Rush) peuvent facilement nous transporter dans des univers uniques et colorés. Ce je trouve intéressant dans le travail de cet artiste, c'est la manière qu'il travaille les couleurs, la profondeur et l'éclairage de ses illustration pour créer cette démesure dans l'échelle de ses différents environnements. J’aimerais pouvoir élaborer davantage mes aptitudes de composition d'environnements pour mon projet de synthèse, afin de créer des scènes et des lieux tout aussi intéressants. Pour ces lieux-ci, j'aimerais m'inspirer du style de Takeshi Oga, afin de créer une atmosphère et une signature unique par l’éclairage. Ce qui donnerait le ton à cet univers et ce qui pourraient être utilisé autant en jeux vidéo, qu’en bandes dessinées ou qu’en cinéma.

Figure 4. Takeshi Oga, concept de Gravity Rush 2
Parmi les objectifs que je me suis fixé pour ce projet de synthèse, le premier serait de réaliser quelques images numériques de type illustration, comportant un ou des personnages en action, qui représenteraient différents moments clés auxquels j'avais pensés pour l'histoire de l'univers de XIII Black Roses. Le deuxième serait de réaliser un assemble variés de concepts de personnages et d'environnements, qui serait de type fantastique (super-héros) et placés dans un monde pseudo-futuriste. Le dernier objectif serait de créer, à partir de ces concepts, une variété d'environnements urbains, autant intérieurs qu'extérieurs, qui s'inspiraient des techniques de décors numériques de jeux vidéo.

+EXTRAIT

Description de l’univers de XIII Black Roses

«    Il existait une époque où la politique était plus simple à suivre, à comprendre pour le peuple qui la supportait, que cela soit à contre cœur ou non. Il existait une époque où les hommes et les femmes se levaient et se battaient pour leurs droits et leur patrie, et ce de leur plein gré. Je me souviens, il a existé à un moment dans l’histoire de l’Homme, une période où nous nous sommes levés en unissons contre la tyrannie et contre l’inégalité sociale. Jamais le monde entier ne s’était relevé, après chaque coup, aussi rapidement. Pour la première fois, nous avions enfin l’espoir de pouvoir inévitablement changer les choses, de changer l’ordre social auquel les peuples s’étaient accoutumés depuis des décennies.

C’est alors qu’ils sont arrivés et même moi je ne les ai jamais vu venir… les Machines, des Hommes et des Femmes, des gens de chair et de sang ‘’reprogrammés’’ pour assurer la sécurité de la population et maintenir l’ordre de nos sociétés. Avec eux, sont venus d’autres changements. Les villes abritent de plus en plus d’individus et d’édifices. Les bâtiments s’empilent et s’entrecroisent comme des blocs legos. Les panneaux lumineux, les enseignes animées et les néons publicitaires garnissent ce qui reste de murs, que cela soit sur les établissements ou dans les ruelles. J’ai peine à trouver une parcelle d’ombre ou de noirceur dans ces allées. En plus, d’innombrables passerelles traversent maintenant la ville de part et d’autre, et ce d’immeuble en immeuble. Les viaducs passent entre et par-dessus ces fourmilières de buildings. Les gratte-ciels d’aujourd’hui n’ont rien avoir avec les ‘’Big Ben’’ et ‘’Space Needle’’ de mon époque. Honnêtement, je ne me souviens pas de la dernière fois où j’aurais observé un ciel étoilé. La lune est parmi les seules choses que je suis capable d’apercevoir de ce qui nous reste du ciel, et ce à quelques occasions. Il va sans dire que lorsque je l’aperçois, elle est encore aussi radieuse et magnifique, chose que j’ai remarquée depuis mon arrivée sur cette terre.

Que cela soit à Tokyo, à Dubaï ou ici à Montréal, la situation était la même et l’espèce humaine était devenue prise au piège dans ses propres villes, des citoyens détenus de ces prisons de lumières et d’acier, sans chaîne ni barreau. Je trouve ironique que certains individus affluents croyaient vraiment que ce genre de système ne passerait jamais, mais que quelques années plus tard, nous apprenions que ces mêmes individus avaient tranché en secret pour leur approbation au sénat. Que le fou qui avait dévoilé ce projet sur les réseaux sociaux, des décennies avant leur implémentation dans nos villes, avait pris asile dans le seul pays encore neutre.

Aujourd’hui, on trouve un œil rouge à chaque coin de rue, dans chaque bloc appartement et établissement publique qui garnissent les artères déjà saturées et grouillantes d'individus divers. Dans cette métropole illuminée aux néons, aux panneaux animés et aux projections holographiques de tout genre, la sécurité a fini par primer sur la liberté de la population. Même un sans-abri ne peux plus pisser tranquille sans se faire talonner par les Machines. À une époque où personne ne les remarquait, ils sont maintenant épiés 24 heures sur 24, 365 jours par année. Pour ces gens qui fuyaient les normes et les lois de nos sociétés, ces soi-disant messies sont arrêtés avant même qu’ils puissent faire quoique ce soit. Être à la fois libre et prisonnier est vraiment un drôle de concept, et j’en ai vécu des choses; la pauvreté, la famine, la guerre (pour ne pas dire quasiment toutes les guerres), la surpopulation et j’en passe.

Honnêtement, ce n’est pas si terrible que ça! J’ai été suffisamment chanceux pour ne pas être affecté par ces divers changements. Le taux de criminalité a fait une chute vertigineuse, depuis l’implémentation des Machines dans nos sociétés, à un point où elle avait presque disparu. Malgré cela, les quelques dissidents restants furent, et sont encore aujourd’hui, parmi les criminels plus coriaces et les plus malins que cette ville ait pu connaître jusqu’à ce jour. Le trafic humain, la vente de drogues dures, le marché noir et j’en passe, Montréal regorge encore aujourd’hui d’activités illicites autant les jours brumeux et brûlants que les nuits radieuses et mouvementées, affaires qui se passent souvent même sous le nez des Machines. Ces gangsters ont dû trouver leurs angles de mort ou créer des techniques efficaces pour les distraire.

Aujourd’hui, mêmes les guerres entre hommes ne se font plus, les Machines les ont totalement remplacés sur les champs de bataille, peu importe la raison ou les conflits qui s’y passent. Les pays développés (en d’autres mots les plus riches) se battent encore pour ce qui reste du monde prétendu libre. La liberté! Un droit pour lequel nous nous sommes tous battus pendant des siècles. Comme si nous étions libres même depuis notre naissance… Le destin, la voie de Dieu, ce n’est que des conneries. La population a peut-être gardé sa foi en ses religions et en ses dieux, mais il a oublié que même son nouveau pape est une Machine. Pour ma part, la religion ne m'a jamais attiré. Je suis plutôt de nature pessimiste (je ne fais pas exprès) mais je suis réaliste. Je crois en ce que je vois et ce que je peux comprendre. Cependant, il y a des choses dans cette vie que je sais que je ne comprendrais jamais et ça m'est égal.

De plus, il y a une chose que je trouve étrange et qui me trotte dans la tête depuis un certain temps, c'est le timing auquel ces Machines sont arrivés. Il est vrai qu'ils ont toujours été très efficaces, et je ne m'en plains pas, mais leur apparition dans nos cités d'acier et de lumières fut prématurée. Il y a bien une chose que je déteste plus que tout dans la vie, c'est les coïncidences. De nature pessimiste, j'ai tendance à vouloir chercher pourquoi elles ont lieu, mais une partie de moi me dit qu'il me manque une pièce de cette énigme et que les ennuis me guettent si je fouille trop.

Bref, tous les jours, tout ce que je vois dans les gens que je croise dans les rues et les transports communautaires, ce sont des coquilles vides, des êtres sans volonté, de simples ombres de ce qu'ils auraient pu devenir. Tous les jours, je marche parmi ces fantômes de la nouvelle civilisation. L'arrivée de ces Machines a littéralement brisé leur désir de combattre, leur détermination à se rebeller et s’objecter. J'ai peine à voir aujourd'hui ce qui fait d'eux des Hommes, des personnes de caractère comme ceux j'ai connus il y a si longtemps. Je me demande ce qui les distingue du bétail que nous élevons pour nourrir la population. Comment faire la différence entre ces Machines et les personnes que nous côtoyions? Qu'arriverait-il si l'une de ces Machines tuait ou arrêtait l'un de leurs proches ou collègues? Est-ce que le peuple chercherait à se venger ou à obtenir justice? Ou resterait-il insensible à ce nouvel ordre? »

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